Du CEA (Commissariat à l’Énergie atomique et aux Énergies alternatives) à TechnicAtome, Marie Champagnat continue à explorer la diversité d’une filière dont les enjeux sûreté demeurent particulièrement sensibles.
La radioprotection dans la filière nucléaire, Marie Champagnat ne s’y était pas particulièrement intéressée avant son stage au CEA à Saclay. Souhaitant rebondir après une année de prépa trop théorique à son goût, elle avait décidé, avant de s’engager dans des études d’ingénieur, de décrocher un DUT en Mesures Physiques pour se plonger dans des travaux plus appliqués. Au sein du Département des Matériaux pour le Nucléaire du CEA, son tuteur, un jeune chercheur, lui a ouvert les portes des différents laboratoires, « il m’a fait m’intéresser au monde du nucléaire en me faisant découvrir ses enjeux, en me laissant prendre des initiatives et être autonome, ce qui a été source de motivation pour moi » se souvient Marie. À l’École Nationale Supérieure de Physique, Électronique, Matériaux de Grenoble, elle choisit donc, pour son cursus d’ingénieur, de se spécialiser dans le génie énergétique et nucléaire. Et à l’issue de son stage de fin d’études chez TechnicAtome, elle intègre l’entreprise comme ingénieure d’études en radioprotection. « Je travaille aujourd’hui dans la filière défense sur des projets très variés avec pour objectif de garantir la sûreté des installations dès la conception, pendant l’exploitation et jusqu’à leur démantèlement » explique Marie. Parmi ses missions : analyser par simulations numériques différents scénarios incidentels et accidentels sur les chaufferies nucléaires embarquées. L’objectif ? Evaluer les conséquences radiologiques de ces situations sur le personnel du navire et sur le public dans le but de définir, si nécessaire, les moyens à mettre en œuvre afin de limiter leur impact et protéger les populations. Marie fait aussi ses premiers pas dans la radiochimie. « Cette spécialité consiste à analyser des prélèvements d’eau du circuit primaire des sous-marins nucléaires afin de vérifier le bon fonctionnement de la chaufferie ». La jeune ingénieure qui voulait bannir la routine de son activité professionnelle, se dit aujourd’hui comblée.