D’un chantier à l’autre, cette jeune ingénieure dresse les diagnostics et identifie les mesures appropriées pour restituer des sites qui, une fois dépollués, pourront accueillir de nouveaux aménagements.
« Face à des problématiques de pollution des sols, il faut dès le départ poser les bonnes questions ». C’est sur le terrain que Sarah Hourquebie, ingénieure spécialisée dans les sites et sols pollués chez Artelia, a forgé son expertise. « Il n’existait pas de formation dédiée lorsque j’ai terminé mes études en 2010, une lacune comblée depuis » explique la jeune femme qui s’est intéressée à ces questions suite à un stage chez Soler Environnement. A défaut de règlementation spécifique en matière de dépollution des sites, s’impose une méthodologie nationale de gestion des sites et sols pollués qu’il faut dérouler très précisément. « C’est une activité à multiples facettes avec des aspects logistiques et techniques, la gestion des relations avec les clients, avec les sous-traitants, la prise en charge des dossiers règlementaires, la validation des process sécurité… Bref, tout sauf la routine » analyse Sarah. Chaque site est différent et la durée d’un chantier de réhabilitation peut varier de quelques semaines à plusieurs années. La dépollution d’une friche industrielle d’une dizaine d’hectares, un site classé Seveso ayant abrité une usine chimique, a demandé deux ans, sans compter toutes les études menées en amont. La mission de maîtrise d’œuvre confiée à Sarah englobait la prise en charge des différentes études, la rédaction des cahiers des charges, l’analyse des offres des entreprises pour réaliser les chantiers, la validation des modes opératoires, le suivi des travaux et des flux de déchets sortants, le contrôle des budgets, la réception des travaux, sans oublier les relations éventuelles avec les collectivités locales, l’administration compétente (DREAL) ou encore les industriels voisins. « Nous sommes les yeux du client sur place, nous intervenons en son nom et pour son compte afin d’assurer le bon déroulement des opérations » résume Sarah, « il est difficile d’imaginer la multitude de détails à traiter, on apprend tous les jours, c’est tout l’intérêt de ce métier ». Avec une satisfaction en fin de mission : pouvoir remettre le site aux aménageurs qui pourront lui donner une seconde vie.